Hollywood Ending : "C'est le genre de film qu'il pourrait tourner les yeux fermés !"
Woody Allen dans son propre rôle, enfin... pas tout à fait non plus !
Fiche Technique : | |
Réalisateur : | Woody Allen |
Acteurs : | Woody Allen, Debra Messing, Tiffani Thiessen |
Durée : | 1h50 |
Pays de production : | Etats-Unis |
Date de sortie : | 15 Mai 2002 |
Scénario (Allociné) :
Val Waxman, un réalisateur qui a connu son heure de gloire dans les années quatre-vingt, met aujourd'hui en scène de simples spots publicitaires. A Hollywood, certains le traitent d'"artiste", d'"intello" ou de "perfectionniste maniaque", tandis que d'autres le considèrent comme un fauteur de trouble, un nombriliste névrosé et un incurable hypocondriaque. Val vient d'être viré de son dernier tournage au Canada. Il se sait au bout du rouleau. C'est alors que son ex-femme, Ellie, lui offre une chance inespérée de se refaire. Elle suggère au puissant producteur Hal Yeager, son patron et amant, de confier à Val la réalisation d'un film de soixante millions de dollars : The City that never sleeps, une ode à sa ville favorite : New York. Poussé par son agent Al Hacks, Val emporte de justesse le contrat. Mais une "petite complication" surgit à la veille du tournage.
L'Avis de Captain' :
Je le mentionnais déjà dans une critique récente, Woody Allen nous a servi au début des années 2000 une très bonne fournée de comédies, où notre célèbre New-Yorkais se plaçait devant et derrière la caméra. Avec Hollywood Ending, qui fit d'ailleurs l'ouverture du festival de Cannes, W. Allen s'est trouvé la parfaite excuse pour parcourir le monde du cinéma. On adore !
Ce n'est pas la première fois que Woody Allen s'inspire et évoque le milieu du cinéma dans ses films. Pour les connaisseurs, il avait déjà réalisé la célèbre Rose Pourpre du Caire, où les personnages traversaient l'écran pour rencontrer le public. Cette fois-ci, c'est bien le spectateur qui est propulsé dans "l'envers du décor" et découvre une équipe de tournage en ébullition. Toujours originale, l'histoire principale se déroule comme une légère farce : un réalisateur perd la vue au beau milieu du tournage qui doit justement relancer sa carrière. Avec un spitch pareil, il faut évidemment s'attendre à de grandes scènes de comédie ! Situations cocasses, délirantes,... le film est un véritable plaisir. D'ailleurs le tout est écrit brillamment, avec des dialogues et répliques incroyables, comme seul W. Allen sait les faire.
Mais la force de Hollywood Ending, c'est son auto-dérision éclatante. Avec ce film, W. Allen parvient à dresser un portrait sans concession du cinéma américain. Entre producteurs véreux, superficialité, choix artistiques ou personnels, "private jokes",... c'est une vision crue mais terriblement amusante que livre le cinéaste de son univers ! De même il n'oublie pas non plus de charrier le public français, qui est véritablement le seul au monde à reconnaître son immense talent. Comme il le dit lui même dans le film: " Dieu merci, les français existent ! ". On est sensé le prendre comment ?...
Côté technique, si le casting n'est pas vraiment attirant, ni exceptionnel, les acteurs s'en donnent à coeur joie, et permettent au spectateur de s'y retrouver. On pourra en revanche regretter quelques répétitions dans l'intrigue et les gags. Certains pourront même voir en W. Allen un artiste paresseux, qui referait toujours le même genre de films, toujours avec des accents jazzy... Certes, mais ne boudons pas notre plaisir !
Moins pétillant que Le Sortilège du Scorpion de Jade, car l'artiste explore un autre univers, et laisse de côté la nostalgie; Hollywood Ending reste malgré tout une comédie digne de ce nom, qui porte bien la marque de son réalisateur !
Ma Note : 15/20 |
Style | Comédie, Gouffre Financier |
Du même genre | Escrocs mais pas trop, Le Sortilège du Scorpion de Jade |
Particulièrement conseillé pour | Les aveugles, les woodyens convaincus, les futurs convaincus, les New-Yorkais, les cinéphiles, futurs réalisateurs... |
Particulièrement déconseillé pour | Les producteurs chevronnés, les cinéastes en panne d'inspiration, les acteurs ratés, les habitants de L.A... |
A voir | ...avec plaisir à la télévision. |