Or Noir : "Ensemble, nous sommes plus fort"

Publié le par Captain'

     

Jean-Jacques Annaud au Pays de l'Or Noir :
Quand le réalisateur de Stalingrad et du Nom de la Rose entend réssuciter l'épopée


http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/83/14/06/19828370.jpg

 

Fiche Technique :

Réalisateur : Jean Jacques Annaud
Acteurs : Tahar Rahim, Antonio Banderas, Mark Strong
Durée : 2h09
Pays de production :  France
Date de sortie :  23 Novembre 2011

 



Scénario (Allociné) :


Cette grande fresque épique située dans les années 30 au moment de la découverte du pétrole, raconte la rivalité entre deux émirs d’Arabie et l’ascension d’un jeune Prince dynamique qui va unir les tribus du royaume du désert.

L'Avis de Captain' :


L'épopée est magique. Sa simple évocation suffit à vous transporter dans les paysages les plus vastes et le long des routes les plus éprouvantes, à la découverte des richesses du monde et des autres. Si un art peut bel et bien lui donner ses lettres de noblesse, nul doute qu'il s'agisse du cinéma. De l'âge d'Or d'Hollywood, aux années 1960, en passant par les 90's (notre jeunesse), le cinéma et l'épopée se sont voués d'un amour à la fois fusionnel et impossible.. Si Lawrence d'Arabie est devenu un mythe, si Le Patient Anglais a fait date, nombreuses furent les tentatives ratées pour redonner au genre son allure d'antan, le récent  Australia en a lui-même fait les frais. Jean-Jacques Annaud, le français qui conquit Hollywood, réussira-t-il là ou bien d'autres ont déjà échoué ?... L'instinct dramatique qui est en moi me dit que la survie du genre en dépend. Vrai ou pas, en tout cas, ça fait peur dit comme ça...

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/83/25/46/19679149.jpg

Voilà, c'est dit, c'est lâché, c'est du buzz ! J-J Annaud s'attelle à une tâche compliquée (insurmontable ?) : annoncer le retour de l'épopée au cinéma. Quelle ambition ! Et à y regarder de plus près, effectivement tout est là. Décors somptueux et grains de sable à perte de vue, costumes exotiques, plans soignés et vertigineux, musique pseudo-transcendante (James Horner derrière le pupitre). Voilà pour la forme : J-J Annaud démontre sa grande maîtrise de tous ces aspects visuels (ou audio-visuel). Mais Or Noir doit sa force avant tout de son histoire.

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/83/25/46/19679151.jpgDéjà sur le papier, le script est immense, porteur d'un grand potentiel. Il vous suffit juste de lire le synopsis ci-dessus pour que de grandes images vous viennent à l'esprit. Vous venez d'atterrir dans un autre monde, l'aventure commence. Car si la trame globale explore avec intelligence des évènements passés très secondaires dans notre Histoire, ceux-ci expliquent bien des situations de notre époque. Quelle dissertation ! Les apports du pétrole pour les pays arabes. Allez, hop ! 2 heures de dissertation. Sans compter sur le talent de J-J Annaud qui viendra enrichir la copie en liant méticuleusement le tout aux questions religieuses et au problème des traditions.

Tout semble donc aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, ou presque. Car Or Noir déçoit par moments. On pourra par exemple alimenter de grands reproches vis à vis du scénario. Si certaines idées sont vraiment splendides et originales, les auteurs, parfois en manque d'inspiration sont allés chercher quelques éléments assez banals pour le genre. De même, les dialogues ne sont vraiment pas retentissants : on aurait souhaité peut être un peu plus de poésie. La faute à l'anglais ?... D'ailleurs, pourquoi ne pas avoir réalisé le film en arabe directement ?... Ca fait sûrement trop peur pour certains. Enfin, le mélange et la richesse des points de vue dans cette histoire peut aussi semer la confusion. Au final on ne sait plus très très bien qui veut quoi et pourquoi...

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/83/14/06/19777524.jpgMalgré tout, j'aimerai finir cet article sur une touche positive en évoquant le casting du film. D'extérieur, la tête d'affiche est honnête, avec quelques grands noms. Si Antonio Banderas et Freida Pinto sont plus ou moins convaincant, Tahar Rahim, la révélation du film-choc Un Prophète éblouit littéralement le film. Cela tient déjà à son personnage, que j'ai personnellement élu meilleur "héros" de l'année 2011. Tiraillé par sa famille, ses valeurs, son destin, Tahar Rahim confirme son talent, et sa grande sensibilité. Il parvient avec brio à donner beaucoup de profondeur à son personnage, ce qui sauvera bien des éléments du film... 

Ma Note :
15/20


Fiche Pratique

Style Epopée, Prince en devenir
Du même genre Lawrence d'Arabie, Le Patient Anglais
En 2 mots Destin & Désert
Particulièrement conseillé pour Les voyageurs du désert
Particulièrement déconseillé pour Tout membre de la famille des chameaux et dromadaires, les pétroliers américains, les nostalgiques du baril à 1 euros, les califs à la place du calif.
A voir ... le sable sous les pieds.

 

 

 

Publié dans Action - Aventure

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article